La Route Romane


La Route Romane d'Alsace invite à découvrir un aspect majeur du patrimoine régional. De Altenstadt à Felbach, en passant par le massif vosgien et la plaine rhénane, cet itinéraire touristique et culturel comprend plus de 120 sites, des plus prestigieux aux plus secrets.

Une vingtaine de communes-relais sont équipées d'une signalétique d'information détaillée sur l'architecture des édifices rencontrés. Ces communes sont décrites dans la rubrique "Les édifices".

Suivre la Route Romane d'Alsace permet d'apprécier la variété des paysages alsaciens. C'est aussi plonger au coeur d'une histoire tumultueuse et féconde, de l'éclatement du royaume carolingien à la prospérité du temps des Hohenstauffen. Traces tangibles de ce passé, églises, abbayes et châteaux forts s'échelonnent du XIe siècle au début du XIIIe siècle. Ces édifices témoignent de l'évolution de l'art roman régional, de ses formes archaïques à l'avènement du gothique.



Histoire et Architecture



Les premières églises romanes alsaciennes du XIe siècle se caractérisent par leur couverture en charpente, le système de la voûte étant réservé aux absides et aux cryptes.

Deux modèles se distinguent :

- le plan centré perpétuant le souvenir de l'église d'Aix la Chapelle.

- le plan basilical à trois nefs, progressivement prépondérant.

L' Alsace s'enrichit de multiples influences, notamment lombardes et bourguignonnes.


Au XIIe siècle, l'emploi de la voûte se généralise, les tours-clochers se dressent vers le ciel, la maçonnerie en pierre de taille succède au moëllon crépi, la sculpture s'affirme et couvre les portails de scènes tirées de l'Histoire Sainte. Entre 1180 et 1230, dans sa phase tardive, l'art roman alsacien utilise plus systématiquement des techniques nouvelles, comme l'arc brisé et la voûte d'ogive. Tout en développant des volumes plus complexes, il conserve ses qualités propres, notamment le goût pour des espaces sobres et clairement dessinés.